En 2003, Arcelor décidait un vaste plan de fermetures d'usines en Europe, dont celle du haut-fourneau de Liège en Belgique, soit la suppression de 2700 emplois directs, et de 10000 emplois en comptant les emplois indirects.

En 2006, au cours de l'offre publique d'achat menée par Mittal sur Arcelor, le PDG d'Arcelor présentait la fermeture de Liège comme la preuve même de son sérieux et de sa capacité à faire de l'argent. Lakshmi Mittal, pour obtenir l'appui de la Région Wallonne -actionnaire d'Arcelor- à son OPA, déclarait au contraire: «Nous voulons réévaluer toute la décision de fermeture, car la situation peut changer.»

Il spéculait ainsi sur l'espoir d'une remise en cause de la fermeture de Liège.

La presse belge titrait même: «Mittal Steel pourrait sauver la phase à chaud de Cockerill».

La fusion Arcelor-Mittal maintenant réalisée, lors de son conseil européen mi-décembre la direction a décidé la fermeture du haut-fourneau et de la filière à chaud de la sidérurgie liégeoise pour 2009.

Arcelor et Mittal avaient décidément tout pour s'entendre, y compris le même cynisme contre les travailleurs et la population d'une région entière!