Le 3 mars, pour le deuxième samedi consécutif, une centaine de grévistes d'Ikea, avec drapeaux et porte-voix, étaient présents devant le magasin de Villiers-sur-Marne. Ils répondaient à l'appel lancé par les syndicats dans quatre magasins Ikea d'Ile-de-France et réclamaient une augmentation des salaires de 3,5 %.

L'année dernière, l'augmentation n'a été que de 0,5 % alors que Ikea, rien qu'en France, a vendu pour plus de 1,5 milliard d'euros de marchandises, une activité en progression de 20,5 %. Pour un employé ayant sept ans d'ancienneté, le salaire n'est que de 1 100 euros, ou de 1 250 euros s'il accepte de travailler un week-end sur deux. De plus, au magasin de Villiers-sur-Marne, le volume de marchandises qui entre a augmenté de 40 %, alors que le nombre d'employés est resté le même. La direction a proposé 30 postes supplémentaires en contrats précaires, là où les syndicats demandaient 60 postes en CDI. Elle se soucie trop de ses profits - 220 millions d'euros de bénéfice net pour Ikea-France - pour assurer de bon gré des effectifs et des salaires suffisants.