Après l'entrée de Bernard Kouchner comme ministre des Affaires étrangères du gouvernement Fillon, le Parti Socialiste a accusé Sarkozy de " débauchage " et Kouchner d'avoir " obtenu le prix de sa trahison ".

Que ce soit une manoeuvre politicienne comme il s'en pratique entre grands partis de droite ou de gauche, cela ne fait pas de doute ; pas plus qu'il ne fait de doute que le " débauché " Kouchner s'est complaisamment prêté à la manoeuvre.

Depuis des mois, Kouchner s'était déclaré prêt à gouverner avec des hommes de droite au sein d'un gouvernement " d'union nationale ". Il avait, il est vrai, critiqué Sarkozy, mais c'était pour appeler de ses voeux un accord avec un autre homme de droite, Bayrou. Le Parti Socialiste n'avait alors rien trouvé à y redire et Kouchner avait même été récompensé de son soi-disant esprit d'ouverture et d'indépendance par un poste dans l'état-major électoral de Ségolène Royal.

Le PS escomptait alors gagner des électeurs en mettant Kouchner en vedette.

La carrière de ministre de Kouchner au sein d'un gouvernement UMP durera-t-elle longtemps ? L'avenir le dira. Mais que ses admirateurs ne s'inquiètent pas trop. Cet homme-là a su montrer qu'il savait rebondir. Et il est loin d'être le seul de son espèce !