L'atelier PPM des Chantiers de l'Atlantique (aujourd'hui Aker-Yards) de Saint-Nazaire assure le pré-assemblage d'éléments constituant la structure métallique des navires en construction sur le site. Depuis quelques mois, Aker l'a entièrement sous-traité à une entreprise de tôlerie de la région, PMO. Trois équipes le font tourner 24 heures sur 24. Constituées d'une grande majorité d'intérimaires, les salaires y sont particulièrement bas.

Mercredi 20 juin, les travailleurs de l'équipe de nuit ont posé les clous : ras-le-bol des salaires de misère. Au bout de trois jours et demi de grève, ils ont fait céder leur patron : la majoration des heures de nuit à 40 % qu'ils ont obtenue représente une augmentation de 150 euros net par mois. Le renouvellement des contrats d'intérim est garanti pour plusieurs mois. Enfin la moitié des heures de grève seront payées (n'en déplaise à Sarkozy).

Au-delà des primes ou majorations, c'est bien la question des salaires que les grévistes ont remise à l'ordre du jour. Leur grève est la première lutte victorieuse sur le site depuis de nombreux mois.

Dans la fourmilière des Chantiers et de ses 6 000 travailleurs répartis dans des dizaines d'entreprises différentes qui s'y côtoient, cette grève n'est pas passée inaperçue.