Beaucoup, en particulier dans les classes populaires, qu'ils aient le droit de vote ou pas, ont été déçus, et peut-être découragés, que la droite soit de nouveau au pouvoir, avec Sarkozy élu président pour les cinq ans à venir.

On peut comprendre cette déception. Mais ce n'est pas parce que la droite dirige sans partage le gouvernement et l'État que les classes populaires devraient se résigner et subir toutes les atteintes à leur niveau de vie et à leurs conditions de travail que le gouvernement Fillon voudrait leur imposer.

Jamais par le passé, des élections n'ont réussi à changer le sort des travailleurs et des classes populaires. En revanche, les avancées considérables dans les conditions d'existence du monde du travail ont été permises lorsque les travailleurs se sont mis en colère, et ont, tous ensemble, arrêté le travail jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction.

En 1936, ce fut la grève générale qui permit d'imposer au patronat des mesures comme la semaine de quarante heures et les premiers congés payés. Plus près de nous, la grève de Mai 68 obligea le gouvernement de Gaulle-Pompidou à reculer, celle de 1995 contraignit Juppé à retarder ses projets de remise en cause des retraites. Et personne n'a oublié le mouvement de la jeunesse étudiante qui obligea le gouvernement de Villepin à retirer le CPE.

On peut faire bouger les choses sans attendre les prochaines élections dans cinq ans, sans attendre un hypothétique changement de majorité, dont rien ne dit même qu'il changerait les choses.

C'est de tout cela que nos militantes et militants vont discuter dans de nombreuses villes durant les mois de juillet et d'août. Lors de ces étapes, tous ceux qui le souhaitent pourront trouver notre presse et nos brochures, rencontrer nos militants et discuter de nos idées, et surtout se préparer à ne pas baisser les bras.