À AXA Londres-Saint-Lazare, nous avons obligé la direction à nous entendre alors que depuis un an elle faisait la sourde oreille à toutes nos demandes.

En restant solidaires, nous lui avons fait comprendre que nous en avions assez de ses pressions et nous avons obtenu que, pour faire face à la charge de travail, elle recrute cinq personnes - pour l'instant en contrat à durée déterminée et pour dix-huit mois.

Il faut savoir que depuis la mise en place de son plan dit « Ambitions 2012 », dont le but est de tripler les bénéfices en supprimant des emplois et en augmentant la productivité, nos conditions de travail n'ont cessé de se dégrader. Depuis plus d'un an la direction a multiplié les pressions au rendement, raccourci les délais de traitement des dossiers, demandé que le téléphone soit décroché dans les vingt secondes, augmenté la charge de travail, le tout sans aucune embauche, sans remplacer ceux qui partent à la retraite.

Nos protestations n'ayant servi à rien, même quand des gens « craquaient » dans le service, une quarantaine d'entre nous a décidé de faire une pétition pour nous faire respecter de la direction, en exigeant qu'elle cesse de nous traiter comme des machines et qu'elle embauche. Nous avons été 102 sur 125 à la signer et 50 volontaires sont finalement allés la porter au directeur. D'abord, il a cru pouvoir nous diviser en demandant aux chefs de nous convoquer individuellement, mais ces entretiens ont tourné court, car tout le monde a défendu les revendications décidées ensemble. Le directeur nous a finalement avoué que notre solidarité l'avait pris au dépourvu ! Il a donc choisi de céder, entre autres en embauchant cinq personnes pour dix-huit mois, ce qui ne s'était pas vu depuis longtemps sur le secteur.

Nous retenons la leçon et nous savons maintenant comment faire pour transformer ces contrats à durée déterminée en contrats à durée indéterminée.