- Accueil
- Lutte ouvrière n°2049
- Conseil des ministres en Corse : Le prix de l'impopularité
Leur société
Conseil des ministres en Corse : Le prix de l'impopularité
Quand on a demandé à la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, combien avait coûté le déplacement du Conseil des ministres en Corse, elle a répondu : « Le fait de rester en contact avec les gens, ça n'a pas de prix » !
Pour avoir le « contact » avec la population, encore aurait-il fallu qu'Ajaccio ne soit pas quadrillée par des barrières de sécurité, et que les quelque 1 500 CRS, gendarmes et policiers déployés pour l'occasion lui permettent de s'approcher de la préfecture transformée en camp retranché.
Cette partie de campagne ministérielle a nécessité une vingtaine d'avions pour transporter les membres du gouvernement, leurs collaborateurs et les forces de sécurité. Sans compter la noria d'hélicoptères, de voitures et de cars nécessaires pour effectuer le trajet de l'aéroport à la ville.
Quant au prix que cela a coûté, le porte-parole de l'Élysée a répondu qu'il n'avait pas de « bilan exact chiffré ». Et pour bien montrer que ce n'est pas sur le budget « voyages organisés » que le gouvernement compte faire des économies, Sarkozy a promis qu'il y en aurait d'autres du même genre. Il a aussi avancé l'idée qu'un prochain Conseil des ministres pourrait se tenir dans un département ou territoire d'outre-mer. On peut parier sans grand risque que cela se fera plutôt aux Antilles, à la Réunion ou en Polynésie... qu'à Saint-Pierre-et-Miquelon en plein hiver !