Courant octobre, la préfecture d'Ille-et-Vilaine a cherché à arrêter une étudiante de Rennes 2 pour l'expulser. Mina, d'origine comorienne, vit en France depuis trois ans, mais sa situation était « irrégulière » car les autorités de son pays lui ont vendu de faux papiers. Pour avoir dénoncé ce trafic, elle était passible d'une peine pour haute trahison dans son pays d'origine. Son entourage s'est mobilisé, et avec le concours des militants du Réseau Université Sans Frontière, un mouvement de solidarité s'est créé. Il y avait urgence : comme la police se rendait à son appartement, Mina ne pouvait plus rentrer chez elle, et se préparait à aller se cacher à la campagne pendant les vacances.

La mobilisation des étudiants a permis d'être 500 dès la première manifestation, et 800 le 24 octobre. Deux jours après, la préfecture annonçait la régularisation de Mina. Une victoire de la solidarité et de la lutte collective.