Entre le Tchad et les États-Unis, Sarkozy s'est livré à une visite-éclair aux marins pêcheurs en colère du Guilvinec. Fidèle à la mise en scène habituelle, le président est allé au contact, sous les sifflets et les huées. A grand renfort de « Toi, si tu as quelque chose à dire, viens ici », de « Toi, tu n'as qu'à descendre » et surtout... d'une compagnie de gendarmes mobiles, il a annoncé « des nouvelles » qui n'en étaient pas vraiment. Pas une solution, de toute façon, aux yeux des marins pêcheurs... et consistant comme toujours à faire payer les frais de l'opération à la Sécurité sociale, puisqu'il s'agit essentiellement d'une « exonération totale des cotisations sociales » pour au moins six mois.

Les responsables du « comité de crise » des pêcheurs bretons avaient cru bon de lancer un appel au calme. Les pêcheurs ont, entre autres revendications, vertement rappelé au président qu'ils réclamaient, eux aussi, « 140 % d'augmentation ». Mais ce dernier avait déjà d'autres poissons-chats à fouetter...