Mardi 27 novembre, la grève, démarrée le 13 novembre au soir, était toujours à l'ordre du jour à la centrale nucléaire de Cattenom en Moselle. Tous les matins, des assemblées générales réunissant de 100 à 150 travailleurs, sur les 800 qui travaillent tous les jours, reconduisent le mouvement, démarré contre la remise en cause des régimes spéciaux. La centrale a connu quelques baisses de charges, diminuant la production de courant électrique.

Durant la grève des transports, les employés de la centrale se sont retrouvés à plusieurs reprises avec les cheminots et avec les employés de la distribution du courant de Thionville. Le courant a été coupé à plusieurs reprises, que ce soit sur la zone industrielle, le quartier de la sous-préfecture, voire l'alimentation des radars automatiques sur l'autoroute A31.

Les électriciens en grève acceptent d'autant moins cette remise en cause de leur régime que celui-ci est excédentaire : il a reversé 134 millions d'euros au régime général en 2006 ! Bien d'autres revendications expliquent la durée de la grève, en particulier sur les conditions de travail et le recours forcené à la sous-traitance, ce qui n'est pas sans créer des risques dans une entreprise aussi délicate qu'une centrale nucléaire. La grève est menée par une intersyndicale CGT-FO-CFTC, la CFDT et la CGC ayant lâché en cours de route lors de la journée de grève des fonctionnaires du 20 novembre. Pourtant, la manifestation du 20 novembre avait remonté le moral des participants et fait remonter le nombre de grévistes.

Pour l'instant, hormis un calendrier de négociations sur les retraites au niveau national, autant dire que rien n'a été obtenu. Certes, la grève ne touche qu'une partie du personnel, mais l'exaspération de celui-ci est bien réelle.