Au cours d'une émission sur France Inter, le 21 novembre, Manuel Valls, député-maire d'Evry dans l'Essonne, personnalité en vue du PS, déclarait à propos du mouvement des cheminots et de la RATP qu'il souhaitait que " la grève s'arrête vite et qu'une négociation puisse aboutir ". Au passage, il a accusé le gouvernement d'" avoir laissé pourrir la situation " et " cherché une forme de victoire politique sur les syndicats ".

Mais l'essentiel de sa critique était adressée à son propre parti, le Parti Socialiste, auquel il reprochait de n'avoir pas su " dire plus clairement que nous sommes favorables à l'harmonisation des régimes de retraite et donc à l'alignement des régimes spéciaux sur le régime général de la Fonction publique ", ajoutant : " Il faut travailler sur un allongement progressif de la durée de la cotisation. Ça vaut évidemment pour les régimes spéciaux, ça vaudra demain pour le régime général ".

Au cas où quelqu'un n'aurait pas bien compris, Valls a même insisté : " Nous n'avons pas le courage de dire clairement les choses " (...) " par exemple, nous aurions dû être plus clairs, plus courageux en 2003 au moment de la réforme Fillon. Nous aurions dû soutenir les initiatives de la CFDT et de François Chérèque ".

Ce personnage affirmait déjà durant l'été, que le PS devait être " le parti de l'entreprise et des entrepreneurs, créateurs de richesses ". Et pourquoi pas carrément se prononcer pour une fusion du PS, de l'UMP et du Medef ?