Cadeaux au patronat : "Donner c'est donner, reprendre c'est voler"23/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2060.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Cadeaux au patronat : "Donner c'est donner, reprendre c'est voler"

Les sénateurs de droite Nicolas About et Alain Vasselle se sont penchés sur les exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises. Elles représentent une trentaine de milliards d'euros, pas toujours compensés auprès des organismes de Sécurité sociale.

Ils ont découvert que sur la cinquantaine d'exonérations diverses votées par le Parlement en deux ans, la moitié n'avait pas été discutée avec les organismes sociaux, ni même avec le ministère dont ils dépendent. Les parlementaires les ont donc accordées sans du tout se préoccuper de l'équilibre des comptes sociaux.

L'exemple vient de loin et de haut puisque, entre autres, Sarkozy avait annoncé aux pêcheurs qui protestaient contre le prix du fioul qu'ils seraient dispensés de cotisations sociales pour six mois. L'État se sert ainsi allégrement dans les caisses des organismes sociaux, c'est-à-dire dans les poches des travailleurs, pour faire des cadeaux au patronat ou pour colmater quelques brèches. Puis, après avoir vidé les caisses il crie au déficit !

Les deux sénateurs ne proposent tout de même pas d'arrêter ces cadeaux, mais simplement de les réglementer un peu. Si leur projet de loi passe, les exonérations de cotisations sociales votées au Parlement seront obligatoirement examinées dans la loi de finance de la Sécurité sociale suivante et donc éventuellement désavouées quelques mois après avoir été accordées.

Mais ce dernier cas semble si peu probable aux sénateurs qu'ils n'ont pas même prévu de remboursement par les patrons qui auraient bénéficié d'exonérations indues...

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