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- Lutte ouvrière n°2060
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Dans les entreprises
Efor (Champagne-Ardenne) : Une structure d'insertion professionnelle en cessation d'activité
EFOR est en situation de cessation de paiement depuis le 17 janvier 2008. Ce centre de formation et d'insertion professionnelle employait une vingtaine de salariés en région Champagne-Ardenne, dont la moitié à Troyes, dans l'Aube, et l'autre dans les Ardennes. Les stagiaires ont été, eux, recueillis dans une structure d'insertion plus grosse.
L'établissement existait depuis vingt ans mais connaissait depuis deux ans d'importantes difficultés financières. Il fonctionne avec des subventions du Fonds social européen, de l'ANPE et des collectivités territoriales, assurant notamment des suivis de demandeurs d'emplois et subit les aléas des budgets investis dans l'insertion. EFOR a connu alors un plan de redressement financier, avec... la démission de la directrice et du comptable. Ils n'ont pas été remplacés depuis.
Fin décembre 2007 nous n'avons touché que 70 % de notre salaire. Déjà, les notes de frais n'étaient plus remboursées depuis octobre 2007, alors que la plupart des salariés utilisent leur véhicule personnel pour se déplacer quotidiennement dans tout le département dans le cadre professionnel. Même les cotisations salariales ne sont plus payées depuis au moins un trimestre.
Au retour des congés de fin d'année, le téléphone des centres de formation de Charleville et de Troyes était mis en communication restreinte. Nous ne pouvions plus émettre d'appel. Ce qui revient à dire que nous étions dans l'impossibilité de continuer à travailler.
L'équipe de Troyes s'est imposée à l'assemblée générale extraordinaire du conseil d'administration qui a décidé de mettre l'association en cessation de paiement et promis de payer le reliquat des salaires de décembre et de rembourser les frais de déplacements. Pour les salaires, cela était fait le lendemain, mais pas pour les frais de déplacements.
Par contre, le chauffage des locaux du centre des Ardennes était coupé dès le lundi suivant. Ces collègues sont rentrés chez eux. Dans l'Aube, nous risquons de connaître la même situation d'ici quelques jours.
Nous attendons tous que les membres du CA fassent les démarches nécessaires, saisissent le tribunal de grande instance pour solliciter la liquidation financière, et surtout pour que les salaires de janvier et les frais engagés par les salariés, en plus des diverses cotisations, soient pris en charge par les fonds sociaux.