À Bègles, depuis le 24 janvier, 150 employés municipaux, pour beaucoup des animateurs et des personnels des écoles, sont en grève une heure tous les jours, de 11 h 30 à 12 h 30. Soutenus par la CGT, ils revendiquent une revalorisation de leurs primes de 200 euros, à l'égal de ce qu'ont obtenu les cadres de la mairie, alors que pour nombre d'entre eux la revalorisation s'est montée à 30 euros. Ils dénoncent aussi l'écart avec les cadres dont le total des primes peut aller jusqu'à 800 euros par mois, voire 1 500 pour la plus forte d'entre elles.

Le député-maire " vert ", Noël Mamère, a déclaré " ne pas comprendre " la grève en argumentant que des syndicats ont approuvé le nouveau régime des primes tout comme le Conseil municipal, à l'unanimité. Et il veut renvoyer d'éventuelles négociations au mois de mars, après les élections !

Tous les jours, les 150 se retrouvent donc devant la mairie pour faire le point et voter la suite du mouvement. Dans les écoles, malgré les perturbations que la grève cause pour l'accueil et le service des repas des enfants, les parents d'élèves s'organisent au mieux et bon nombre soutiennent les grévistes, comprenant le ras-le-bol de ces agents municipaux dont les salaires vont de 500 à 1 059 euros net par mois. Samedi 2 février, une partie des grévistes ont manifesté au nombre de 80 dans les rues de la ville, bien décidés à continuer pour faire céder le maire !