Mardi 29 janvier, les ouvriers des ateliers de l'usine Petitjean, en banlieue de Troyes, se sont retrouvés dans la cour lors d'un débrayage massif de quatre heures. Il y avait eu un mouvement semblable le 19 décembre 2007. Petitjean, appartenant aujourd'hui au groupe italien Tecnopali, fabrique des poteaux et mâts acier et aluminium destinés à l'éclairage, au transport de l'électricité et aux télécommunications. Avec actuellement 700 salariés, l'usine représente encore une importante entreprise de l'agglomération troyenne.

Les grévistes ont ainsi montré leur inquiététude et leur écoeurement. En effet, le tiers de l'effectif est menacé. La direction a annoncé un plan de restructuration fin 2007 mais entretient un flou général sur l'avenir.

Pour les 94 salariés de la galvanisation-peinture, la direction a annoncé un joint-venture avec l'entreprise Galva-Union. Mais à bien y regarder, il ne s'agit en réalité que d'un éventuel projet, avec de prétendus investissements à la clé.

Petitjean annonce la délocalisation en Italie de la production des grands mâts, des mutations internes, des encouragements aux départs volontaires, des mises en préretraite, mais aussi quelques dizaines de licenciements secs. En réalité, l'intersyndicale craint plus de 250 licenciements.

La colère est d'autant plus grande que ces suppressions d'emplois n'ont pas pour cause une faillite mais une restructuration de la production, du marché, pour augmenter les bénéfices du groupe Tecnopali. Une course aux profits qu'il faut arrêter.