Le 28 janvier, les agents du Dépôt Locomotives de Perrigny près de Dijon se sont retrouvés à une quarantaine à l'appel de la CGT, pour exiger que la direction prenne des mesures pour leur sécurité. Une semaine plus tôt, on avait frôlé la catastrophe puisqu'une machine, dont les freins avaient lâché, en avait percuté une autre après avoir fracassé les portes d'accès de la Rotonde. Les trois agents qui travaillaient sur la machine à l'arrêt ont juste eu le temps de s'écarter. Quelques minutes plus tôt, il y avait même des agents sur le toit de la machine et autour des tampons.

Cela fait des années que les agents réclament des systèmes de protection pour ces voies où ils interviennent. Depuis deux ans, les accidents se succèdent au Dépôt et on assiste à une vraie dégradation de la sécurité au travail. Les interventions du CHS et même celle de l'inspectrice du travail, après deux accidents avec blessures d'agents de nettoyage, n'ont pas suffi : la direction laisse les situations dangereuses perdurer.

Comme dans tous ses services, la SNCF use ses installations jusqu'à la corde et économise de l'argent sur ce qui n'a pas de prix : la vie des travailleurs. Mais cette fois-ci, face à la colère, la direction a dû annoncer qu'elle mettrait en place les " taquets dérailleurs " réclamés par les agents.