Groupe Safran : Débrayages et manifestations pour les salaires16/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2063.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Safran : Débrayages et manifestations pour les salaires

Jeudi 7 février, plusieurs centaines de salariés du groupe Safran se sont rassemblés devant le siège, boulevard Victor à Paris.

Il s'agissait principalement de travailleurs venus des centres Snecma Services à Saint-Quentin-en-Yvelines (où 700 salariés sont chargés essentiellement de la réparation des moteurs d'avions militaires) et de l'usine Snecma de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Des travailleurs des autres usines de la région parisienne étaient venus en délégation. La veille, un autre rassemblement regroupant des travailleurs des centres Snecma de Corbeil et de Villaroche avait eu lieu devant le siège Snecma de Courcouronnes (Essonne).

L'objet de ces manifestations, appelées par les syndicats, était de protester contre des augmentations de salaire très nettement inférieures au coût de la vie. Des négociations salariales se déroulent en effet avec la direction, qui propose des augmentations générales de 1,5 % en moyenne, alors que les profits du groupe battent des records, la direction ayant annoncé plus de 300 millions de bénéfices.

La politique salariale du groupe ne passe plus, alors que les dividendes aux actionnaires ne cessent de grimper. Le groupe avait bien annoncé une distribution de l'intéressement et de la participation non négligeable : pour un travailleur P2 ou P3 au salaire plancher qui est d'environ 1 600 euros, l'intéressement annoncé est de 1 000 euros tout de suite et de plus de 2 000 en mai prochain. Au titre de la participation, les sommes sont supérieures. Tout cela n'est pas négligeable et les travailleurs estiment que " c'est bon à prendre " ! Mais ils estiment aussi à juste titre que des primes aléatoires ne remplacent pas des augmentations de salaire, et réclament donc des augmentations consistantes pour tous.

Les travailleurs semblent suffisamment déterminés pour que la direction, toujours dans l'espoir de désamorcer le mécontentement, ait annoncé une prime de 170 euros... avec le peu de succès qu'on imagine !

De nouvelles mobilisations sont prévues jeudi 14 février, et ce ne seront certainement pas les dernières.

Partager