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- Lutte ouvrière n°2064
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Dans les entreprises
Abus de contrats précaires : La Poste du Cantal condamnée
À Aurillac, la direction de La Poste s'est particulièrement distinguée en accumulant des records dans l'usage de la précarité.
Un agent embauché de juin 1992 à octobre 1999 a " bénéficié " de 958 contrats de travail à durée déterminée, avec n'importe quel horaire et n'importe quel jour.
Un autre a suivi un parcours assez original : succession de CDD, puis contrats intermittents à durée indéterminée, puis contrats à durée indéterminée à temps partiel.
Une autre salariée était en CDD depuis plus de cinq ans, puis a eu un contrat intermittent à durée déterminée étalé sur presque sept années !
Pour tous ces cas, le conseil des prud'hommes d'Aurillac a condamné La Poste à verser des rappels de salaire, ainsi que des indemnités à titre de dommages et intérêts. La Poste a fait appel. Mais la cour d'appel de Riom, dans le Puy-de-Dôme, a confirmé pour l'essentiel les décisions des Prud'hommes. Elle a estimé notamment que, pour le cas de l'employée, celle-ci a " subi un réel préjudice car elle a été illégitimement soumise à une précarité d'emploi ".
Elle recevra, comme les autres travailleurs, 5 000 euros.
Rendue plus prudente, La Poste d'Aurillac a dû accepter de titulariser certains agents qui étaient sous contrats précaires.