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- Lutte ouvrière n°2066
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Centres du service médical du nord-est parisien : Des regroupements aux conséquences défavorables
La suppression de centres du Service médical de la Sécurité sociale dans les 9e, 11e, 18e et 20e arrondissements de Paris et leur regroupement dans une tour Villette, située dans le 19e arrondissement mais au-delà du boulevard périphérique, se traduisent par des détériorations des conditions de travail des salariés, ne serait-ce que par l'allongement de leurs temps de transport.
Pour certains, dont l'augmentation du temps de transport excède vingt-cinq minutes, quelques compensations financières sont prévues. Mais elles ne règlent pas tous les problèmes. Quant aux assurés sociaux, ils auront eux aussi davantage de temps de transport pour se rendre dans ce nouveau centre et des difficultés à être reçus, sauf s'ils sont convoqués.
Depuis le regroupement, le service médical se situe du 29e au 31e étages de la tour. Au rez-de-chaussée, un service accueil réduit a pour mission de faire monter dans les étages les assurés convoqués et de renvoyer les autres à une plate-forme téléphonique payante (un numéro 08). Si, malgré tout, un assuré insiste pour être reçu, le personnel de l'accueil a l'autorisation (pour combien de temps ?) de demander à un membre du service médical de venir entendre la question de l'assuré. Mais comme au rez-de-chaussée il n'y a ni bureau, ni place, ni ordinateur, cela se fait dans de mauvaises conditions. L'employé du service médical, qui n'a pas d'éléments à proximité pour étudier le cas de l'assuré, est obligé de remonter trente étages pour consulter son ordinateur. Puis, il redescend pour donner sa réponse. Si le problème est complexe, il peut y avoir plusieurs allers-retours. Lassé à juste titre par cette procédure, le personnel du service médical finit par conseiller parfois aux assurés le recours à la plate-forme téléphonique, tout en trouvant cette solution inepte.
Cela est voulu par de hauts responsables qui, cherchant à faire des économies sur le dos des salariés et des assurés, continuent leur " oeuvre " de destruction du service public.