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- Lutte ouvrière n°2067
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Leur société
Lycée Jacques-Brel - Vénissieux (Rhône) : Mobilisation contre les suppressions de postes
Depuis des années, les autorités régionales et rectorales affirment être attachées à l'existence du lycée Jacques-Brel, proche du quartier des Minguettes à Vénissieux, et qui accueille donc les élèves d'un quartier sensible. Une reconstruction est même prévue.
Mais dans le même temps les effectifs diminuent d'année en année : le lycée a perdu presque 300 élèves en dix ans et l'hémorragie s'accélère. Les résultats au baccalauréat sont très faibles et tous les personnels sont conscients que le lycée est dans une situation exceptionnelle (70 % d'élèves issus de catégories sociales " défavorisées ") qui demanderait des moyens exceptionnels, faute de quoi l'existence même du lycée serait menacée.
Aussi quand, début février, la DHG (dotation horaire globale, c'est-à-dire les moyens alloués à l'établissement pour l'année 2008-2009) a été connue, c'est la colère qui s'est exprimée. Malgré tous les grands discours, la politique d'économies du gouvernement (11 200 postes supprimés dans l'Éducation nationale) s'applique intégralement et ce sont quatre postes d'enseignants qui disparaissent, les options, deux classes ainsi que l'obligation pour sept enseignants de partager leur service sur au moins deux établissements.
Une première assemblée générale a rassemblé une trentaine d'enseignants, sur un effectif total d'une soixantaine, jeudi 14 février. Une grève de protestation était décidée pour le jeudi 6 mars. Cette décision allait être encore confortée puisque l'après-midi même on apprenait que le lycée était classé parmi les 30 " pôles d'excellence " annoncés par le ministre Darcos dans le cadre du plan banlieue ! Compte tenu des suppressions de postes, c'était se moquer du monde.
Le 6 mars, c'est dans une ambiance joyeuse qu'enseignants et élèves se sont rendus sur le marché des Minguettes, pour sensibiliser la population à la catastrophe que représente cette politique d'économies drastiques dans l'éducation. Une pétition a recueilli près de 1 200 signatures en moins de deux heures.
Sans surprise, la délégation reçue le soir même au rectorat n'a ramené que de vagues paroles. Chacun sent bien qu'il va falloir faire plus pour faire reculer le gouvernement.