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- Lutte ouvrière n°2069
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Leur société
Sous-marin nucléaire : Escroquerie à l'assurance
Vendredi 21 mars, le chef de l'État et chef des armées a visité le chantier de construction du quatrième sous-marin nucléaire lanceur d'engins, le Terrible.
Sarkozy a évidemment qualifié la réalisation de " prouesse industrielle ". Merveilleuse prouesse que de consacrer le travail des ingénieurs et des ouvriers les plus qualifiés, et les technologies les plus pointues pour pouvoir raser, en restant hors de portée, des villes et mêmes des pays entiers !
Puis Sarkozy a abordé le fond de la question en affirmant que " le budget de la défense est le deuxième de l'État et qu'il le restera ". L'État continuera à dépenser, pour la seule dissuasion nucléaire, l'équivalent " de la moitié du budget de la justice ou de celui des transports " a-t-il ajouté.
Ce Terrible l'est surtout pour les finances puisque sa construction coûte à elle seule 2,4 milliards d'euros, sans les missiles et les têtes nucléaires. Ce pactole est englouti par le cortège habituel des marchands de canons, Thales, qui vient de plus de se voir offrir une grosse part des chantiers navals militaires, EADS, Safran et quelques autres de moindre taille.
Le nouveau président a tenté de justifier ces dépenses somptuaires comme le faisaient ses prédécesseurs. Ne craignant pas le ridicule Sarkozy a avancé que la force de dissuasion nucléaire protégeait le pays du terrorisme international, des agressions éventuelles de l'Iran et de la menace de prolifération nucléaire. Et pourquoi pas aussi des Martiens ? Selon Sarkozy, il s'agirait donc de la défense du pays, de " son assurance-vie ". D'ailleurs comme cette " assurance " couvrirait l'ensemble des pays de l'Union européenne il a lancé un discret appel pour faire participer aux frais les autres États européens. On peut parier que ceux-ci ne se précipiteront pas, ayant leurs propres " protégés " capitalistes à arroser.
En revanche la population vivant en France n'a pas d'autre choix que de continuer, bien malgré elle, à verser des primes d'assurance-cash aux marchands de canons français.