Samedi 12 avril a eu lieu devant l'agence France Télécom d'Angoulême un rassemblement de près d'une centaine de personnes de différents syndicats et partis politiques, en soutien à un militant syndical charentais de Sud. Employé à France Télécom Orange, celui-ci est menacé d'une mise à pied de six mois, en compagnie de trois autres responsables syndicaux.

Ce militant est accusé par France Télécom d'avoir été soutenir le 12 novembre dernier, à Alès, plusieurs dizaines de salariés de France Télécom qui s'opposaient à une restructuration de l'agence et à son transfert à Nîmes. La boutique avait été investie et une assemblée générale s'y était déroulée avec, selon le syndicaliste, l'aval du responsable d'agence. Il n'en a pas fallu plus pour que la direction de l'entreprise l'accuse, avec trois autres responsables syndicaux, d'entrave à la liberté du travail !

Le 23 janvier, ce militant syndicat a été convoqué à Bordeaux pour être interrogé. Il est convoqué dans les jours qui viennent à Paris où il comparaîtra devant une commission administrative paritaire.

Lors de son intervention à Angoulême, il a dénoncé la politique de restructuration permanente de France Télécom, qui a supprimé 22 000 emplois en trois ans et qui, à la recherche de toujours plus de profits, prétend muter les salariés sans vergogne. Et cette politique s'accompagne d'une répression antisyndicale et d'une intimidation permanente devant lesquelles responsables syndicaux et salariés ne doivent pas s'incliner.