Voici comment se traduit, dans l'enseignement primaire du Loir-et-Cher, la politique de suppression de postes dans la Fonction publique.

L'inspecteur d'académie envisage de fermer 34 classes ou postes d'enseignants cette année et de n'ouvrir que 21 classes ou postes. Il y a douze ouvertures de classes qu'il veut bien " examiner ", mais cela ne veut pas dire qu'au bout du compte elles seront effectivement ouvertes. Il y a en plus une dizaine d'écoles où des ouvertures de classes sont demandées, mais même pas envisagées par la direction de l'administration départementale. L'inspection prévoit moins d'élèves en élémentaire (CP, CE1, CE2 et CM1et 2), alors qu'en fait cette année les élèves de grande section devant entrer en élémentaire sont 200 de plus que les CM2 qui vont le quitter. Cette arithmétique peu académique aide l'inspecteur à justifier les suppressions.

Cette politique fait qu'en cinq ans, entre 2003 et 2008, 900 élèves supplémentaires ont été scolarisés dans le Loir-et-Cher avec seulement l'apport de cinq postes d'enseignants, et plus de 600 élèves de 2-3 ans n'auront pas été scolarisés.

Contre cette dégradation de l'enseignement public, de nombreuses protestations, manifestations, occupations symboliques d'écoles sont organisées par les enseignants, les parents d'élèves et les élus municipaux. Il n'est pas rare quand on traverse le département de voir aux entrées de villages, sur les grilles de mairies, des banderoles demandant une ouverture ou refusant une fermeture.

L'inspection n'a toujours rien cédé mais la mobilisation reprendra après les vacances.