Lundi 31 mars, 17 000 des 20 000 ouvriers de l'usine Ching Luh Shoes, qui fabrique des chaussures Nike dans le sud du Vietnam, ont démarré une grève. Les travailleurs réclamaient une augmentation de salaire de 200 000 dongs, soit un peu plus de 8 euros, ce qui représente une augmentation d'environ 15 %. La direction a finalement cédé la moitié : 100 000 dongs.

À la reprise du travail, des affrontements ont eu lieu, des ouvriers refusant la fin de la grève dans ces conditions.

Cette grève n'est pas une exception, selon la Confédération générale du travail vietnamienne : quelque 150 grèves auraient éclaté depuis le début de l'année. Les revendications sont souvent les mêmes : des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail.

Les travailleurs sont en effet touchés de plein fouet par l'augmentation des prix à la consommation. L'inflation a été de 19 %, sur un an, au Vietnam.

Comme à l'usine roumaine Dacia qui appartient au groupe Renault, les travailleurs de ces pays pauvres, dont on dit ici qu'ils acceptent de très bas salaires, se révoltent contre cette situation. Ils ont d'ailleurs les mêmes patrons que les travailleurs des pays riches, comme les États-Unis ou la France... et au fond les mêmes revendications !