Groupe Malakoff - Saint-Quentin-en-Yvelines : Le grand cirque de Guillaume Sarkozy11/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2080.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Malakoff - Saint-Quentin-en-Yvelines : Le grand cirque de Guillaume Sarkozy

En juin 2007, on annonçait au personnel le projet de fusion du Groupe Malakoff, caisse de retraite complémentaire et de prévoyance, avec Médéric, autre entreprise du secteur, présidée par Guillaume Sarkozy, frère du président. Et depuis un an, il a été noyé sous une avalanche de documents, de bruits de couloir et de réunions, qui n'ont répondu à aucune des questions que l'on peut se poser sur les conséquences de cette fusion.

À plusieurs reprises, à la suite de réunions de personnel, ou par le biais des délégués, des informations ont été publiées sur ce projet, mais ni la direction du Groupe Malakoff, ni celle de Médéric n'ont donné de précision sur leurs projets de déplacements ou de regroupements de service, de réduction de personnel, de plan de départ ou autre.

Par contre, la propagande patronale présentant cette fusion comme un immense progrès n'a pas manqué. L'apothéose est prévue le jour de la fusion, le premier juillet. Un regroupement de tout le personnel, venant de toute la France, est prévu au stade Charléty. Le programme n'est pas encore annoncé, mais il est question d'un match de rugby ou d'un match de foot (ou les deux), avec à coup sûr, et c'est le pire, un discours de Guillaume Sarkozy.

Du côté du personnel, personne n'exprime son enthousiasme pour cette journée de cirque, d'autant plus qu'elle est présentée comme obligatoire et que la direction oblige ceux qui ne veulent pas y aller à prendre un jour de congé. D'ailleurs, ce qui semble préoccuper la direction est l'éventualité qu'un certain nombre de salariés, déçus du spectacle, ne prennent la tangente. Du coup elle a décidé, dans un premier temps, qu'il faudra y aller en car depuis Saint-Quentin-en-Yvelines, même si l'on habite à côté de Charléty. On ne sait pas si les portes du stade seront fermées à clef !

Quant aux nombreux collègues d'entreprises extérieures et sous-traitantes qui travaillent sur le site, ils ne sont pas invités. Et comme l'entreprise sera fermée, pour eux, il n'y aura ni fête ni travail et peut-être ni paye.

Les discussions vont bon train, le mécontentement s'exprime, y compris sur le coût de cette opération médiatique (« Ils feraient mieux d'augmenter nos salaires ! »). Un aspect positif, tout de même, c'est qu'à partir du 2 juillet nous serons 6 000 employés du même groupe à pouvoir nous opposer ensemble aux mauvais coups de la direction.

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