Le 9 juin François Fillon a signé le décret d'extradition de Marina Petrella. Incarcérée depuis neuf mois à la prison de Fresnes, celle-ci a fait partie de l'extrême gauche " brigadiste ", qui préconisait les actions armées contre des représentants du pouvoir.

Elle fut condamnée en Italie en 1992 à la réclusion criminelle à perpétuité, pour sa participation à un attentat commis en 1981 qui provoqua la mort d'un commissaire de police. Comme un certain nombre de militants des Brigades rouges, elle se réfugia en France où, sous Mitterrand, le gouvernement avait pris l'engagement d'accueillir les exilés italiens ex-brigadistes ayant renoncé à la lutte armée.

Cette promesse d'asile a été plusieurs fois rompue par les gouvernements successifs : en 2002 Paolo Persichetti, professeur à l'université de Paris-VIII, a été extradé, puis la même décision a été prise à l'encontre de Cesare Battisti qui s'est alors enfui au Brésil.

Un recours suspensif a été déposé au Conseil d'État contre la décision de Fillon. Un rassemblement hebdomadaire est organisé pour le soutenir. Marina Petrella ne doit pas être extradée !