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- Lutte ouvrière n°2083
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Leur société
Crime de lèse-président.
À son arrivée à France 3 pour son émission du 30 juin, Sarkozy a été accueilli par des manifestants protestant contre la menace de démantèlement que la disparition annoncée de la publicité fait désormais peser sur le service public de la télévision.
Une vidéo, que l'on peut voir sur le site internet Rue89, montre que le président, une fois dans le studio et entre les mains de la maquilleuse, a eu du mal à garder son calme après qu'un technicien n'a pas répondu à son " bonjour ".
On le sait irascible depuis l'esclandre du salon de l'Agriculture, où on l'a vu traiter de " pauvre con " un visiteur refusant de lui serrer la main. Aussi, après avoir grommelé en souriant : " C'est une question d'éducation ", il n'a pu se retenir de faire la leçon d'une façon nettement moins souriante : " Quand on est invité, on a le droit que les gens vous disent bonjour quand même, ou on n'est pas dans le service public. Ou chez les manifestants... C'est autre chose. C'est incroyable. Et grave. " Et d'ajouter, menaçant : " Ça va changer... "
Et pendant qu'il y est, on le voit suggérer au responsable de l'émission qu'il pourrait faire quelques commentaires sur l'affaire de Carcassonne. Comme on peut le voir et l'entendre, rien n'est imposé, mais enfin tout le monde sait qui est le patron.
Plus tard, en direct, au cours de son intervention, Sarkozy a encore traité le personnel des chaînes du service public de " petite secte tenue par de petites organisations qui descendent dans la rue ".
Décidément, sa grandeur supporte mal d'être contestée.