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Leur société
Minimum vieillesse : Toujours moins
Dans le programme du candidat Sarkozy on pouvait lire : " J'augmenterai de 25 % le minimum vieillesse, je revaloriserai les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux. Ces mesures seront financées grâce aux économies que j'obtiendrai en réformant les régimes spéciaux de retraite ". En ce qui concerne les petites retraites, un dirigeant soucieux du sort des retraités aurait aligné l'ensemble des retraites sur les régimes les plus avantageux au lieu de les dégrader. Quant au minimum vieillesse, Sarkozy s'était bien gardé, durant sa campagne, d'en rappeler le montant : 633,13 euros pour une personne seule et 1135,78 euros pour un couple. Augmenter de 25 % une petite somme ne fait pas grand-chose, d'autant moins qu'il n'avait fixé aucune échéance, ce qui lui a permis de dire qu'il avait 5 ans pour tenir sa promesse. Ce qu'il ne se prive pas de faire.
Si l'on parle aujourd'hui du minimum vieillesse, ce n'est pas parce que son augmentation est imminente. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, vient d'annoncer que sa première revalorisation, de 44 euros par mois, n'est prévue que pour avril prochain, deux ans tout juste après l'élection de Sarkozy. Non, si le sujet revient dans l'actualité, c'est parce que le projet de loi de financement pour la Sécurité sociale pour 2009 exclut les couples de cette revalorisation.
Xavier Bertrand a annoncé également que les pensions de réversion des veuves et veufs seront portées de 54 % à 60 % de la pension du conjoint décédé. Mais cela ne concerne que les personnes de plus de 65 ans, dont la retraite totale est inférieure à 800 euros !
Sarkozy n'est généreux qu'avec les banquiers spéculateurs et le patronat. La vieillesse, il s'en occupe au minimum.