Christine Lagarde, la ministre de l'Économie, a annoncé dimanche 16 novembre que le montant de la prime de Noël sera augmenté, passant de 152,45 euros à 220 euros pour une personne seule et son versement avancé d'un mois au 20 novembre. Comme l'an dernier, les bénéficiaires seront le 1,5 million de personnes qui perçoivent le RMI et l'allocation de solidarité spécifique.

Ces 200 euros sont bien insuffisants par rapport aux besoins des Rmistes qui, pour vivre décemment, devraient bénéficier d'une augmentation conséquente de leurs revenus, pas seulement une fois l'an mais tous les mois. Mais avec la crise, dont les conséquences pèsent encore plus lourdement sur le quotidien des plus démunis, il a paru de bon ton au gouvernement de faire un geste. Et Christine Lagarde, ravie de son rôle de dame patronnesse, a expliqué qu'il était " important de veiller à ceux qui en ont le plus besoin... ".

C'est vrai que d'habitude, ceux sur lesquels veille le gouvernement, ce ne sont pas les assurés sociaux mais les riches. Pour eux, dès son élection, Sarkozy a mis en place le bouclier fiscal et depuis ils n'ont jamais eu à se plaindre de ce gouvernement qui a contribué à les arroser de cadeaux, et de milliards d'euros, sans attendre bien sûr Noël. Pour eux, c'est tous les jours la fête.

Si les sommes données aux plus riches étaient destinées à ceux qui en ont vraiment besoin, ce ne serait que justice ; une justice qui, pour Lagarde, serait " choking " !