Ils étaient près de 2 000 lycéens à défiler jeudi 18 décembre dans les rues de Marseille, ce qui montre une progression du mouvement depuis la manifestation de la semaine précédente, où le cortège avait rassemblé moitié moins de lycéens. Très dynamiques, ils n'étaient pas dupes des manoeuvres du gouvernement : " Reporter n'est pas retirer " disait la banderole de tête. Les slogans demandaient des profs supplémentaires, une même éducation pour tous et le retrait définitif de la réforme du lycée.

Depuis deux semaines, de nombreux lycées de la région étaient fermés en permanence ou par intermittence, autant au centre-ville de Marseille que dans les quartiers de la périphérie nord ou les villes moyennes ou plus petites des Bouches-du-Rhône. Aucun lycée n'était à l'écart du mouvement, à des degrés divers de mobilisation, avec le plus souvent des blocages pratiqués par les lycéens les plus mobilisés.

Dans plusieurs établissements, notamment au lycée Diderot, les lycéens ne se sont pas contentés de bloquer les entrées, ils ont laissé passer ceux qui voulaient aller en cours, mais ont cherché à les convaincre, avec un certain succès, de rejoindre activement le mouvement. Les lycéens commencent à s'organiser eux-mêmes, notamment pour limiter les débordements qu'ils estiment nuisibles, mais aussi pour rédiger des tracts, confectionner des banderoles et discuter de tous les aspects du mouvement.

Déterminés et de plus en plus conscients de leur force collective, les lycéens mobilisés sont décidés à imposer d'autres choix au gouvernement.