- Accueil
- Lutte ouvrière n°2114
- États-Unis - Les débuts d'Obama : 1, 2 et 3... vers une extension de la guerre!
Dans le monde
États-Unis - Les débuts d'Obama : 1, 2 et 3... vers une extension de la guerre!
Lors de la campagne électorale, Barack Obama s'était engagé dès le premier jour de son entrée en fonction à rencontrer les chefs d'état-major pour leur ordonner de mettre sur pied un plan de retrait en seize mois de toutes les troupes combattant en Irak.
Le premier jour, il a effectivement eu une réunion par téléconférence avec les dirigeants militaires, mais il ne leur a pas donné l'ordre en question, déclarant seulement : « J'ai demandé aux responsables militaires de travailler sur un plan complémentaire indispensable pour se retirer militairement d'Irak de façon responsable », sans donner de date butoir.
Le ministre de la Défense d'Obama Robert Gates - qui était aussi le ministre de la Défense de Bush - a déclaré que diverses options étaient à l'étude : seize mois, trois ans ou aucune date fixée. Et Ryan Croker, l'ambassadeur américain en Irak, a mis fortement en garde contre « un retrait précipité ».
En mettant tout cela bout à bout, on obtient la même poudre aux yeux dont Bush était si friand.
Le deuxième jour de son entrée en fonction, Obama a nommé un seul homme, Richard Holbrooke, comme envoyé spécial à la fois pour l'Afghanistan et le Pakistan - deux pays qui ont peu de choses en commun, si ce n'est que les États-Unis mènent, en Afghanistan, une guerre qui déborde sur le Pakistan. Cette nomination est une façon d'annoncer qu'il considère l'Afghanistan et le Pakistan comme un même champ de bataille, ce qui étend considérablement la guerre.
Le troisième jour, pour que les choses soient bien claires, Obama a autorisé de nouveaux bombardements à l'aide de missiles sur des villages de tribus situées au Pakistan, tuant au moins dix civils.
Obama a fait campagne sur deux sujets principaux : son opposition apparente aux guerres menées par les USA, et la crise économique. Sur la question de la guerre, il ne lui a fallu que trois jours pour faire un pied de nez à ceux qui avaient cru à ses promesses !