En décembre 2008, suite à leur licenciement, ce sont 45 800 nouveaux salariés qui pointent au chômage. L'Unedic en prédit 280 000 supplémentaires pour l'année 2009.

Car, malgré les milliards de subventions distribués au patronat, les grandes entreprises multiplient les plans de licenciements. Outre l'industrie automobile, Arcelor-Mittal a annoncé 1 400 emplois supprimés, La Redoute 672, la Camif 980, Latécoère 1000 à Toulouse. Sanofi-Aventis en prévoit 927, alors que ce trust pharmaceutique vient d'annoncer sept milliards de profit... La liste des entreprises qui licencient est interminable.

Le gouvernement déclare officiellement 2,1 millions de chômeurs. En réalité, le vrai chiffre des demandeurs d'emploi à la recherche d'un CDI à plein temps est voisin du double, si on compte, comme il se doit, le million de salariés employés dans des emplois à temps partiel, en CDD ou dans des missions d'intérim avec des payes partielles, les 300 000 en formation ou en stages-parkings, les 200 000 sous divers contrats aidés ou de solidarité, et tous ceux qui ont renoncé à s'inscrire à l'ANPE... Ce sont plus de quatre millions de travailleurs qui sont réellement au chômage.

Quant aux départements d'outre-mer, l'actualité nous rappelle qu'il y a officiellement 22 % de la population active au chômage à la Guadeloupe et à la Martinique, dont 40 % de jeunes, et 25 % à La Réunion, dont 50 % de jeunes !

Contre ces vagues de licenciements et la montée du chômage, pour l'augmentation des salaires, les travailleurs des Antilles montrent la voie à suivre : celle de la lutte tous ensemble.