Banques : Les collectivités locales étranglées18/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2120.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Banques : Les collectivités locales étranglées

Une association de maires constate non seulement que les banques n'accordent pas aux collectivités locales la totalité des prêts demandés, mais qu'elles prélèvent des marges nettement supérieures à celles qui étaient en vigueur avant. Pourtant, les banques ont entre-temps obtenu des milliards d'euros de fonds publics et des garanties de l'État pour pouvoir emprunter de l'argent plus facilement et pour moins cher.

La banque Dexia, par exemple, estime que les charges d'intérêts acquittées par les collectivités locales devraient augmenter de 7,2 % en 2009, après avoir connu une progression de 12,1 % en 2008. Selon un responsable des Caisses d'Epargne, elles aussi en affaires avec les collectivités locales, la « marge commerciale » resterait stable mais il y aurait dorénavant une « marge de sécurité » imposée pour tenir compte de l'augmentation du risque.

Le prélèvement des banques sur les finances locales est tel qu'il alarme des représentants de la majorité présidentielle, comme ce sénateur UMP des Alpes-Maritimes pour qui « c'est là une situation que les élus locaux ont du mal à comprendre ! » Dans une question écrite à la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, il lui demande quelles mesures elle compte prendre vis-à-vis des banques pour opérer les changements profonds indispensables. « Faut-il par exemple envisager, à l'instar de ce qui existe en Suède, au Danemark, en Norvège, en Finlande ou encore aux Pays-Bas, la mise en place d'une agence publique de financement pour le secteur public local ? », demande le sénateur.

Mais pourquoi s'arrêter au seul secteur public local ? C'est toute l'économie qui est parasitée par le capital privé, au point que même les meilleurs soutiens du régime finissent par voir « rouge » (ou presque).

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