Fonderies du Poitou Alu (Vienne) : La direction contrainte de rétablir la prime06/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2127.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderies du Poitou Alu (Vienne) : La direction contrainte de rétablir la prime

Depuis le 23 avril, aux Fondreies du Poitou c'était la grève à la fonderie Alu contre l'annualisation-modulation des horaires que la direction entend mettre en place, l'insuffisance des salaires et, d'une manière générale, la dégradation des conditions de travail.

Le feu couvait depuis un moment et de multiples débrayages avaient eu lieu les semaines précédentes. Un des facteurs déclenchants fut l'annonce par les patrons que la prime de mai (liée à la présence des travailleurs à l'usine) serait moindre du fait du chômage partiel.

La mobilisation des ouvriers a été importante et les ateliers n'ont connu que peu d'activité, malgré certains chefs qui ont dû suer sur les machines sous le contrôle de cadres. C'est si rare que nous ne nous sommes pas privés de les regarder en pleine action. Chaque jour, un barbecue était dressé près de l'entrée de la fonderie, où nous discutions et votions la poursuite de la mobilisation. Celle-ci était menée par les délégués CGT, les autres syndicats ouvriers suivant le mouvement. L'ambiance a été bonne tout du long de notre bagarre qui a été remarquée dans les médias locaux, notamment lors d'une opération escargot dans le centre-ville de Châtellerault, mercredi 29 avril.

Après que le directeur de l'usine eut tenté grossièrement de nous faire croire que nous étions sur le même bateau, le responsable du personnel a donné dans un autre registre en annonçant que le 1er mai ne serait pas payé si nous refusions de travailler la veille et le lendemain de ce jour férié. Ce chantage mesquin a reçu comme réponse un vote à l'unanimité des ouvriers pour la poursuite de la grève le jeudi 30 avril et le lundi 4 mai, transformant ainsi le 1er mai en jour de grève par la volonté des patrons.

Décidément peu encline à discuter sur nos revendications, la direction avait embauché, quelques jours auparavant, des intérimaires - les mêmes qu'elle avait formés, puis licenciés en octobre 2008 - pour assurer la production. Face à cette entrave au droit de grève, l'inspection du travail a été alertée.

Lundi 4 mai, en fin d'après-midi, la direction annonçait, après négociation avec les organisations syndicales, qu'elle maintenait intégralement la prime de mai (la direction de la fonderie Fonte a, quant à elle, pris les devants en assurant les travailleurs de ce secteur du maintien de cette prime) et revenait sur le non-paiement du 1er mai. En revanche, elle ne cédait rien sur les salaires.

La reprise du travail a été votée par les ouvriers réunis en assemblée générale et les dernières interventions de militants syndicaux annonçant d'autres bagarres à venir, à propos de l'annualisation et de la modulation du temps de travail ainsi que de la question des salaires, ont été largement approuvées. Affaire à suivre...

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