Dans la sous-traitance automobile : Vistéon - Rougegoutte (Territoire-de-Belfort) - grève pour les salaires20/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2129.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dans la sous-traitance automobile : Vistéon - Rougegoutte (Territoire-de-Belfort) - grève pour les salaires

Chez Vistéon, qui compte actuellement 385 embauchés et 200 intérimaires, une grève, commencée le lundi 4 mai, a duré neuf jours, pour une augmentation de salaire de 250 euros, au départ.

« Revalorisation » précisaient des grévistes car c'est ce qu'ils estiment avoir perdu depuis 5 ans. Celles et ceux qui ont le plus d'ancienneté se retrouvent avec des salaires de 1 200 euros, voire moins, la direction cherchant à tout baisser - les salaires, prime d'ancienneté, intéressement, etc -, sauf les cadences et les pressions qui rendent les conditions de travail de plus en plus insupportables.

Dès le deuxième jour, cette grève, qui a touché une centaine de travailleurs, principalement dans l'atelier qui assemble des planches de bord, a provoqué l'arrêt de lignes de fabrication chez Peugeot, à Mulhouse et à Sochaux, et cela jusqu'au mardi 12 mai ; Rougegoutte étant l'unique fournisseur de planches de bord de la plupart des modèles 5 000 voitures n'ont pas pu être produites. PSA estime qu'il perd 20 000 euros par minute non travaillée. Il y en a eu l'équivalent de 4 jours, et la direction de Peugeot a été contrainte de mettre au repos 2 000 ouvriers à Sochaux et 3 000 à Mulhouse ; ceux-ci ne s'en sont pas plaints.

Après une semaine de grève, le jugement du tribunal de Belfort, saisi immédiatement par la direction de Vistéon, préfigurait qu'il ordonnerait l'exécution de la levée des piquets de grève le mardi 12 mai. Les discussions ont commencé entre syndicats et direction le dimanche soir 10 mai.

Finalement, la direction n'a rien cédé sur les salaires ; mais elle a reculé, un peu certes, mais reculé tout de même sur une augmentation de 1,40 euro des heures supplémentaires, sur le calcul de la prime d'ancienneté, sur l'application des 35 heures, tout cela faisant, selon les syndicats, une augmentation de 80 à 100 euros pour une partie des ouvriers ; les retraits des jours de grève seront étalés sur quatre mois. Le nombre de grévistes ayant beaucoup diminué les jours précédents, la grève s'est terminée mercredi 13 mai.

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