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Leur société
Hewlett Packard : Un géant mondial de l'informatique... et du licenciement
Hewlett Packard, géant de l'informatique, a annoncé le licenciement de 9 300 travailleurs dans ses sites européens. La direction a aussi demandé à ses employés d'accepter une baisse de salaire. Faisant valoir que ses cadres dirigeants ont accepté une baisse de 10 % du salaire brut, elle demande aux autres cadres d'accepter une baisse de 5 % et aux non-cadres une baisse de 2,5 %. Tout cela doit se faire au cas par cas et sur la base du volontariat ! À l'entendre, la direction ne ferait aucune pression mais, dans les premières lettres envoyées aux cadres dirigeants, elle les informait qu'ils avaient un mois pour répondre, faute de quoi elle considérerait que sa proposition était acceptée. Elle précisait : « Dans l'hypothèse où vous déclineriez cette proposition, notre société n'entend pas procéder à votre licenciement pour motif économique. » En toute hypocrisie !
La quasi-totalité des salariés de HP sont hostiles à la baisse des salaires et les Comités d'entreprise des sites européens, allemand et français entre autres, ont rejeté en mars 2009 les plans de licenciements.
Hewlett Packard est une des quarante plus grosses entreprises mondiales. En 2005 déjà, elle a annoncé la suppression de 10 % de ses effectifs mondiaux, soit 14 500 emplois, dont 1 240 suppressions en France. En mai 2008, à l'occasion de sa fusion avec EDS (Electronic Data Systems), elle a annoncé 9 300 suppressions de postes sur deux ans. En 2008, son bénéfice net a augmenté de 15 % (6,2 milliards d'euros). En 2009, elle a l'audace d'inscrire son plan « dans un contexte économique très dur, malgré quelques signes de reprise », alors que pour les trois premiers mois de 2009 elle a fait 1,7 milliard de dollars de profits (1,2 milliard d'euros). La rémunération de son PDG s'est montée en 2008 à 42,5 millions de dollars. Et il ne s'agit là que d'un employé au service des actionnaires dont on peut imaginer la fortune et qui imposent ces licenciements catastrophiques.
C'est à eux qu'il faudrait imposer une réduction substantielle de leurs revenus : avec les profits accumulés, ils ont largement de quoi payer pour le maintien des emplois et des salaires des travailleurs !