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- Lutte ouvrière n°2135
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Leur société
Rencontre syndicats - gouvernement : Rien à en attendre
Mais de quel « bilan d'étape » s'agit-il pour les travailleurs ? Le gouvernement et le patronat n'ont aucun bilan à leur présenter, car toutes les mesures prises depuis le début de cette crise ont visé à la faire payer aux travailleurs et aux classes populaires, et à permettre aux patrons de maintenir leurs profits. Dans ces conditions, le « débat national sur des priorités d'avenir », ne peut ressembler qu'à une mauvaise plaisanterie.
Il ne s'agit pas de « débattre », ni même de discuter des « mesures prises face à la crise » : il s'agit d'imposer que ce ne soient pas les travailleurs et les classes populaires qui fassent les frais de cette crise provoquée par les capitalistes et les banquiers, et que toute leur politique contribue à entretenir.
Les manifestations massives du début 2009 ont montré que les travailleurs sont conscients de la nécessité de lutter pour ne pas faire les frais de la crise. Mais plutôt que de renforcer ces mobilisations, les syndicats ont choisi de s'installer dans leur rôle d'interlocuteurs du gouvernement et du patronat, et de s'asseoir à une même table pour discuter ; comme si avec ces gens-là, c'était une question de discussion.
On sait d'avance que de ces discussions ne sortira aucune mesure qui permettrait d'éviter un seul des milliers de licenciements que le patronat annonce jour après jour. Face à l'avidité du patronat, l'urgence est d'organiser la lutte tous ensemble pour imposer le maintien des emplois et des salaires.