Le FMI encourage Fillon et Sarkozy09/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2136.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le FMI encourage Fillon et Sarkozy

Dans un de ses rapports, la mission consultative du Fonds monétaire international, le FMI, vient à point nommé appuyer la politique du gouvernement Sarkozy-Fillon en matière de « gestion de la crise ».

Après quelques pronostics à la Nostradamus sur le « lent retour à la croisance qui commencera début 2010 », le rapport commence par un satisfecit : des mesures d'actions auraient été prises de bonne heure, donc la France surmonterait la crise mieux que la plupart des « autres grandes économies ». Le soutien aux banques, en particulier les injections de capital, est plébiscité par les auteurs du rapport. Mais le gouvernement ne doit pas s'arrêter en si bon chemin : « Des mesures supplémentaires pourraient être nécessaires pour renforcer la stabilité financière », par exemple « décharger les banques des actifs invendables accumulés pendant la dernière bulle immobilière [...] toujours dans les bilans ». En clair, échanger les fameux produits « toxiques » contre des liquidités ou des actions « saines »... aux frais de l'État.

Par ailleurs, le rapport met en garde le gouvernement français qui pourrait être tenté, dans ce contexte de crise, de ralentir son « programme de réformes structurelles », pourtant qualifié de « clé pour une croissance plus forte ». En clair, Sarkozy doit poursuivre les coupes dans les effectifs des fonctionnaires, dans les budgets des services publics, le démantèlement du droit du travail et des acquis des travailleurs.

Pour le FMI, il doit cependant « porter son attention sur une élévation de la participation du marché du travail au niveau de la moyenne européenne ». Serait-ce un bémol, une once de critique sur le taux de chômage en hausse, en particulier celui des « jeunes, des seniors et des travailleurs peu qualifiés » ? Mais non, il ne s'agit pas d'une crise de gauchisme du directeur du FMI, le « socialiste » Strauss-Kahn, mais seulement de « repousser l'âge légal de la retraite, qui, à 60 ans, demeure considérablement inférieur à d'autres pays de la zone euro ».

Le Premier ministre a lui aussi lancé une campagne visant à reculer celui-ci jusqu'à 67 ans... Les « grands esprits » au service du capitalisme se rencontrent...

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