Nous étions 140 lors de l'assemblée convoquée au moment du CCE des 16 et 17 septembre, qui prévoit à nouveau près d'un millier de suppressions de postes et d'externalisations sur toute la France.

Si les travailleurs ont répondu présents en nombre, c'est que tout le monde est conscient qu'on se moque de nous quand on nous parle de période de volontariat de trois mois, alors qu'il n'y a aucune mesure susceptible de convaincre des salariés de partir. Cette fois-ci, la direction a clairement coupé le robinet des pré-retraites.

Ce qui a surtout choqué, c'est le tableau dans lequel la direction détaille l'ordre des licenciements, avec tout un système de points en fonction de sa « connaissance de l'anglais, sa capacité d'adaptation, ses diplômes... » En somme un permis de licenciement à points.

Tout le monde a bien senti que cette fois-ci la direction voulait se montrer sans état d'âme, profitant sans doute de la situation générale pour faire un « plan social » au plus bas coût.

Nombreux ont été ceux qui posaient la question de ce qu'il allait falloir faire pour riposter. La veille, le patron avait diffusé un message dans lequel il fustigeait les réunions de travail, trop nombreuses à son gout, expliquant « notre priorité c'est l'exécution ... ». « L'heure est à l'action » terminait-il. C'est bien ce que pense aussi le personnel et on pourrait bien lui donner de l'action au delà de ses souhaits.