Continental (Clairoix) : Le mirage du repreneur n'a dupé personne07/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2149.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental (Clairoix) : Le mirage du repreneur n'a dupé personne

Toute la presse nationale s'est émue de l'échec des pourparlers entre la direction internationale de Continental en Allemagne et le prétendu repreneur de l'usine de Clairoix, un groupe financier de Dubaï, MAG. Le personnel, lui, est resté froid et indifférent à la conclusion attendue de cette péripétie.

Ce repreneur, qui cherchait, comme toujours, une opération juteuse, avait eu droit à un traitement médiatique particulier car c'était la carte miracle sortie de sa manche par le ministre Devedjian. C'était pour lui une façon d'exister et pour le gouvernement une tentative de détourner les travailleurs des revendications et des garanties qu'ils exigeaient alors avec force depuis des semaines.

Cette diversion était tellement téléguidée, même si elle séduisait la presse, des politiciens et des responsables syndicaux hors Continental, qu'elle fit chou blanc. Elle fut dénoncée comme telle par le comité de lutte et les travailleurs, en assemblée générale, réaffirmèrent qu'ils se battraient jusqu'au bout pour les garanties qu'ils exigeaient, en particulier le maintien du contrat de travail des 1 120 salariés avec Continental jusqu'en 2012. C'est de cette façon qu'ils ont obtenu une réelle garantie de l'emploi, c'est-à-dire de leur salaire, pendant 27 mois. Et surtout le fait de n'avoir compté que sur leur lutte, et pas sur le bon vouloir d'un patron et du gouvernement, leur a permis d'éviter de subir le sort de bien d'autres travailleurs licenciés sans garantie.

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