Communiqué : Sauvons les riches, taxons les accidentés !28/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2152.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Communiqué : Sauvons les riches, taxons les accidentés !

Le texte suivant a été signé notamment par Olivier Besancenot (porte-parole NPA), Martine Billard (députée écologiste), Gérard Filoche (PS inspecteur du travail), Benoît Hamon (porte-parole du PS), Pierre Laurent (porte-parole du PCF), Willy Pelletier (Fondation Copernic), ainsi que par la porte-parole de Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud.

Dans quel aveuglement étions-nous. Et dans quelle erreur ! Naïvement nous pensions que les accidentés du travail étaient des victimes. Les victimes d'une guerre économique innommée, qui prend l'intérieur des entreprises, pour théâtre des opérations. Des victimes de masse d'ailleurs : 720 150 accidents avec arrêt par an, 46 436 accidents avec incapacité permanente, 37 millions de journées d'indemnisation, 700 morts, 4 500 mutilés. Des victimes mal indemnisées, qui perçoivent 80 % puis 60 % seulement d'un salaire journalier assez faible, lié aux métiers d'exécution d'où proviennent la plupart des accidents du travail. Nous pensions les accidentés frappés par les franchises médicales, les déremboursements de soins. Nous savions irréparables, souvent, les conséquences sur leurs carrières.

Nous avions tort. Les accidentés du travail sont des privilégiés. Les députés UMP le rappellent justement qui, par voie législative, proposent d'imposer leurs indemnités jusqu'alors épargnées. Cela rapportera 150 millions d'euros. Pour les accidentés, pourquoi accepter ce « passe-droit » fiscal, jusqu'alors toléré ?

Pourquoi l'accepter, quand la France est déjà leader mondial des « niches fiscales ». En 2009, 464 dispositifs d'optimisation fiscale ont permis aux contribuables les plus aisés d'économiser 70 milliards d'euros d'impôts ! Alors, autant mettre à contribution les accidentés du travail. N'est-ce pas la réponse appropriée ? (...)

Certes, la Caisse nationale des accidents du travail et des maladies professionnelles est excédentaire du fait du report des frais sur la Caisse d'assurance-maladie. Ne pas toucher aux indemnités des accidentés du travail était possible.

Aurait-ce été juste ? (...)

(...) Les pauvres ne doivent-ils pas manifester quelque solidarité envers les plus fortunés, de moins en moins imposés ?

Les 150 millions d'euros ramassés là, sur les accidentés du travail, certainement serviront. Lors du récent rachat par BNP Paribas, avec six mois d'avance, des 5,1 milliards d'euros d'actions de préférence souscrites pendant la crise par l'État français, ce dernier n'a touché aucune plus-value. L'État a dû se contenter de 226 millions euros d'intérêts alors qu'il aurait pu, au regard de l'évolution du cours de BNP Paribas, encaisser 5,8 milliards d'euros.

Tout est dit. Comparons les volumes financiers. Comparons les populations ciblées, les clientèles exonérées.

Contre le sale coup de Sarkozy voulant imposer les indemnités des accidentés du travail, les signataires appellent à une réunion publique, appel auquel se joint Lutte Ouvrière :

Meeting Unitaire, mardi 3 novembre à 18 h 30

Bourse du Travail, Salle Ambroise-Croizat, 3 rue du Château-d'eau, Paris (10e)

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