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Dans les entreprises
Le PDG de General Electric : Après nous le déluge ?
En visite en France, le PDG de General Electric, multinationale américaine et plus puissant groupe industriel du monde (350 000 salariés et des participations dont une multitude d'entreprises, dans tous les pays), a donné son sentiment sur la situation économique mondiale. Il s'est dit catastrophé par le poids pris par la spéculation financière, en chiffrant à 65 000 milliards de dollars le montant des crédits financiers dérivés en circulation à travers la planète, « sans aucune relation avec l'économie réelle » s'est-il plaint.
La revue économique Challenges, qui reproduisait cette interview, signalait par ailleurs que plus de 50 % des profits totaux du groupe General Electric provenaient de ses placement financiers.
Le PDG de General Electric, comme tous les dirigeants des géants de l'industrie et des autres secteurs de l'économie, sont tout à fait conscients de la folie qui gangrène l'économie capitaliste, où la spéculation envahit tout et atteint des sommes qui dépassent l'entendement : 150 fois le budget annuel de la France pour les seuls crédits dérivés évoqués ci-dessus, et qui en fait ne forment qu'une partie de la bulle spéculative.
Seulement voilà, le PDG de General Electric, comme tous les autres, suit le mouvement, emporté par une logique qui réclame des profits à tout prix, y compris si cela contribue à l'explosion de tout le système.
Dans une monarchie au bout du rouleau, la marquise de Pompadour aurait répondu au roi Louis XV « Au reste, après nous le déluge ».
Aujourd'hui les dirigeants capitalistes pourraient actualiser la maxime, en déclarant : tout ce qu'on fait conduit à la catastrophe, mais on y court le coeur léger. Et tant pis si toute la société va sombrer.