« Portrait social de la France » : Les conséquences de la crise18/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2155.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

« Portrait social de la France » : Les conséquences de la crise

Le 13 novembre, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié comme tous les ans le portrait social de la France. Celui-ci dresse un bilan sans surprise, autant sur le plan de l'emploi que sur celui des inégalités de revenus. Cet institut déclare que « l'ensemble des conséquences de la crise économique apparaîtra dans la durée », ce qui est une évidence, qui contredit tout ceux qui, à la suite du gouvernement, nous annoncent la « sortie du tunnel ». Et il détaille quelques-unes des conséquences du « retournement brutal » d'activités intervenu au deuxième trimestre de l'année 2008.

Celui-ci a conduit à la destruction de 270 000 emplois dans le secteur marchand en 2009 contre 100 000 l'année précédente, notamment du fait de la baisse du recours à l'intérim. Ce qui a fait augmenter le taux de chômage de plus de 30 % sur un an et demi.

L'Insee note aussi que l'assouplissement des modalités d'application du chômage partiel a fait décupler celui-ci, avec plus de 320 000 personnes qui ont subi le chômage partiel ou technique au deuxième trimestre de l'année 2009, essentiellement dans le secteur industriel. Mais il rapporte également d'autres résultats comme ceux d'enquêtes effectuées auprès des ménages au cours de ces derniers mois, qui montrent qu'entre le début 2009 et le troisième trimestre, le nombre de personnes ayant des découverts bancaires très fréquents a augmenté. Il souligne l'augmentation de la part, dans la masse salariale totale, du centième des salariés du secteur privé les mieux rémunérés. Ceux-ci représentaient 6,8 % du total de la masse salariale en 2007 contre 5,5 % en 1996. Il faut noter aussi que les bénéficiaires de ces plus hauts salaires sont à 87 % des hommes.

Un portrait à l'image de cette société inégalitaire.

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