Ouvrières discriminées, direction désavouée30/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2165.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ouvrières discriminées, direction désavouée

La Snecma-Gennevilliers a été condamnée vendredi 15 janvier par le tribunal des prud'hommes de Nanterre pour discrimination à l'égard de huit ouvrières. Ces dernières avaient attaqué la direction en 2005. Elles considéraient que leurs carrières et salaires évoluaient de manière tout à fait inégalitaire comparé à celles des hommes.

La justice est lente mais les huit ouvrières, pour la plupart des ouvrières spécialisées entrées à l'usine dans les années soixante-dix, viennent d'obtenir réparation. En effet le tribunal reconnaît que les différences sont notables tant sur la question des salaires que sur celle de l'évolution de carrière. Il souligne que les salariées ont apporté les preuves de leur discrimination. Les syndicats avaient chiffré ces différences de salaire à 941 euros pour les cadres, 645 euros pour les maîtrises, 581 euros pour les techniciennes et 709 euros pour les ouvrières.

C'est donc avec une immense satisfaction que les ouvrières ont appris qu'elles obtenaient près de 280 000 euros d'indemnisation pour elles toutes, les versements s'échelonnant selon les cas entre 8 000 et 60 000 euros.

Leur satisfaction était d'autant plus forte que la directrice des ressources humaines ne s'était pas privée d'ironiser sur ces discriminations. En tout cas, le retour de bâton que vient de lui infliger le tribunal lui a fait ravaler sa morgue, pour le plus grand plaisir de tous ceux qui combattent les discriminations hommes-femmes à l'usine.

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