Rénovation urbaine : Trop peu de logements, trop chers14/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2176.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rénovation urbaine : Trop peu de logements, trop chers

Un « programme national de rénovation urbaine » a été lancé en 2003. Le comité d'évaluation et de suivi déplore un trop fort déséquilibre entre démolition et reconstruction, qui « aggrave les tensions dans le secteur du logement social », et il s'alarme « du décalage entre les caractéristiques du parc de logements démolis et celles des logements construits » : ceux-ci sont plus petits et plus chers, si bien que « les familles nombreuses et les ménages aux revenus faibles vont à court terme pâtir de ces transformations ». Même après déduction des aides au logement, les loyers et les charges augmentent pour 30 % des ménages. Seuls les ménages aux revenus les moins faibles bénéficieront des transformations.

Sans conteste, les grands bénéficiaires sont les patrons et les actionnaires des entreprises du bâtiment. Alors que la quasi-totalité des onze milliards de crédits ont été dépensés, deux tiers seulement des opérations de démolition-reconstruction ont été effectuées ou sont programmées. Pourtant, des crédits supplémentaires avaient été attribués par le plan de relance de l'année dernière. Mais ce programme de rénovation urbaine s'est inscrit « dans un contexte d'augmentation du coût des opérations » par rapport à leur montant initialement fixé avec les entreprises, « imputable notamment à la progression de 24,6 % de l'indice global du coût de la construction entre le premier trimestre 2003 et le quatrième trimestre 2007 ».

À sa façon, ce rapport officiel confirme la nécessité que l'État construise des logements directement, à prix coûtant, et en nombre suffisant.

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