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- Lutte ouvrière n°2188
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Leur société
Non au fichage des travailleurs qui se défendent !
Une nouvelle fois le lundi 5 juillet la gendarmerie a adressé une convocation à Xavier Mathieu, porte-parole des travailleurs de Continental-Clairoix, en vue d'opérer un prélèvement ADN sur lui. La même démarche a été faite auprès des cinq autres travailleurs de Continental-Clairoix condamnés à des simples peines d'amendes par la cour d'appel d'Amiens pour leur participation à une manifestation à la sous-préfecture de Compiègne pour la défense de leur emploi.
Xavier Mathieu s'est rendu mardi 7 juillet à la gendarmerie en faisant savoir qu'il refusait ce prélèvement et qu'il ne voulait pas être fiché comme un criminel.
Cette situation n'est pas isolée, et bien des travailleurs, des militants sont ou ont été confrontés à ce problème de prélèvement réclamé de leur ADN.
C'est la conséquence des lois sécuritaires mises en place par le gouvernement qui autorisent, sous peine de poursuites, à effectuer des prélèvements ADN de toutes les personnes condamnées pour des peines aussi petites soient-elles, et quel qu'en soit le motif.
Syndicalistes, militants, une partie de ceux qui ont refusé de se soumettre ont été poursuivis. Les faucheurs OGM, eux, ont été relaxés des poursuites et leur refus de ces prélèvements avalisé. D'autres ont été condamnés à des amendes.
Mais il n'y aucune raison de laisser ainsi l'arbitraire s'installer. Il faut faire annuler cette décision de permettre les prélèvements ADN qui, rappelons-le, au départ, avaient été mis en place, prétendument pour faire la chasse aux pédophiles. On n'en est plus là aujourd'hui.