La municipalité de Paris voudrait supprimer les 94 caissières des piscines municipales et faire tenir les caisses... par les agents techniques. Or ces agents ont déjà fort à faire : l'accueil des nageurs, des groupes, des enfants qui peuvent venir seuls à partir de 8 ans, le nettoyage et l'entretien de la piscine, l'analyse de l'eau, les bonnets perdus... Pour toutes ces tâches, ils ont reçu une formation relative aux terrains de foot, gymnases et piscines. Mais pas pour tenir la caisse !

C'est pour refuser cette nouvelle responsabilité et ce travail supplémentaire que les agents techniques de la plupart des piscines de Paris font grève depuis le début de l'année, un jour par semaine, en général le samedi, et par rotation dans les différentes piscines de la capitale. Ils ont distribué des tracts-pétitions aux nageurs pour expliquer les raisons de leur mouvement, pétitions qui doivent être retournées au maire de Paris.

Cette suppression de personnel, avec pour seul objectif de faire des économies, se ferait nécessairement au détriment de la sécurité, de l'hygiène et du confort des nageurs. En effet, les usagers risquent d'attendre plus longtemps à la caisse si l'agent doit partir pour une tâche à l'autre bout du bassin ou aux vestiaires. Cela peut aussi poser des problèmes plus graves en cas d'incident. Et évidemment ce travail supplémentaire engendrerait pour les agents des difficultés d'un nouveau genre. À ce stade de leur mouvement, les agents techniques ont reçu la promesse d'une augmentation de 40 euros par mois assortie d'une prime de 60 euros limitée dans le temps. La condition est évidemment d'accepter cette nouvelle tâche.

Mais le mouvement continue et, avec les grosses chaleurs, il risque de ne pas passer inaperçu.