La préfecture de Saint-Etienne a été une des premières à mettre en ouvre les mesures contre les Roms prises par le gouvernement Sarkozy. 150 Roms viennent d'être expulsés d'un terrain municipal qu'ils occupaient, avec autorisation, depuis plusieurs mois, puis d'une clinique désaffectée qu'ils avaient squattée par la suite.

La préfecture leur a donné un mois pour quitter le territoire. S'ils sont repris, ils seront dirigés dans un centre de rétention. Originaires de Roumanie, la plupart vivaient pourtant en France depuis environ cinq ans. Lundi 9 août, une cinquantaine s'étaient regroupés devant l'hôtel de ville de Saint-Etienne et dormaient, hommes, femmes et enfants en bas âge, à même le sol, dans le dénuement le plus total. Un comité de soutien s'est immédiatement mis en place pour essayer de leur trouver une solution, mais rien ne dit que la police n'interviendra pas à nouveau pour les déloger.