La Redoute (Nord) : Non à l'externalisation de 220 salariés06/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une2201.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Redoute (Nord) : Non à l'externalisation de 220 salariés

En septembre, la direction a repris son plan d'externalisation, annoncé en juin, de 220 salariés vers la DIAM, une filiale - sans salariés-- du groupe Redcats, spécialisée dans le « routage » (mise sous plis, envoi de catalogues...). Le but est de faire baisser la masse salariale de 20 %.

C'est donc les conditions de travail et les salaires qui sont dans la ligne de mire. Et pourtant, les salaires Redoute sont loin d'être mirobolants (entre 1 200 et 1 400 euros par mois toutes primes comprises pour un ouvrier). Mais la direction estime que les entreprises spécialisées dans le routage font pire et qu'il est temps de s'aligner sur elles, avant sans doute de vendre la DIAM à un de ces requins, comme Arvato, par exemple, filiale du géant Bertelsmann.

La direction ose dire que les salariés ne perdraient rien, que rien ne changera. On se demande bien pourquoi la mise en place de son plan si c'est pour que rien ne change. En fait après calcul, les syndicats ont trouvé que chaque salarié perdrait en moyenne plus de 3 000 euros par an, sans parler de l'aggravation des conditions de travail. La direction veut d'ailleurs virer beaucoup des intérimaires qui travaillent dans l'entreprise.

Les assemblées générales ont commencé suite à la première réunion du CE, le 24 septembre. Depuis, c'est plusieurs fois par semaine que les salariés se réunissent à une bonne centaine pour décider des actions à entreprendre contre cette politique d'externalisation.

Lors d'un premier débrayage une centaine de travailleurs sont allés manifester leur colère à la direction, lors d'un CE extraordinaire. Un deuxième débrayage, toujours à une centaine, a permis d'aller distribuer des tracts dans les ateliers de La Martinoire où travaillent le gros des travailleurs de La Redoute.

Mardi 28 septembre, pendant que la directrice des Ressources humaines, expliquait que La Redoute n'avait pas de mauvaises intentions, à 10 h 45 pile, tous les travailleurs sont partis, pour aller visiter les ateliers de La Martinoire. Comme l'exprimaient tout haut certains travailleurs : « Mme Pipeau peut toujours siffler ».

Le moral n'est donc pas à se laisser faire. Et plus la pression des travailleurs sera forte, plus la direction devra céder.

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