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- Lutte ouvrière n°2203
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À travers le mouvement sur les retraites
Nos lecteurs écrivent Pétroplus Petit-Couronne (Seine-Maritime) : Grève à la raffinerie
Dans le cadre de l'appel national contre le projet de loi sur les retraites, les salariés de Petroplus (ex-Shell) à Petit-Couronne, près de Rouen se sont mis en grève le lundi 11 octobre. Au départ, sur la base de 24 heures de baisse d'Intake (charge des unités) comme cela avait été le cas à chaque journée d'action.
Ici, comme dans beaucoup de sociétés, les salariés ont montré un ras-le-bol des journées d'action sans autre débouché que de participer aux manifestations.
Dès l'assemblée générale des salariés le mardi 12 octobre, une majorité d'entre nous se prononçaient pour la continuité du mouvement face à ce gouvernement sourd aux remontées de la rue.
Comme dans l'ensemble des raffineries de France à ce jour, les salariés votent à chaque relève de quart la continuité du mouvement et plus aucun produit fini ne sort du site depuis.
Depuis le début de la contestation, les salariés sont de plus en plus nombreux aux manifestations à Rouen. S'ils n'étaient que quelques dizaines à venir les journées précédentes, ils étaient plus de 300 le mardi 19.
Malgré les mensonges du gouvernement pour minimiser la mobilisation générale en France et l'impact de l'arrêt des raffineries (il n'y a pas pénurie, dit-il) tous les yeux sont braqués sur l'action des raffineurs. Il suffit de regarder les journaux, qu'ils soient radios, télés ou presse écrite.
Un dépôt de carburant, situé à quelques kilomètres de la raffinerie, a été bloqué par des militants syndicalistes, des enseignants, des cheminots, des étudiants. Il a été évacué par la police samedi 16 à 4 h. Depuis c'est un peu le jeu du chat et de la souris : le dépôt a été bloqué de nouveau lundi matin puis débloqué mardi matin puis à nouveau bloqué dans la journée.
Cela fait évidemment du bien aux travailleurs de la raffinerie de voir qu'ils sont soutenus et que bien des travailleurs ont les yeux fixés sur leur action qui les placent à l'avant du combat ! (...)